Rentrée 2023 : un concours d’admission remplace l’examen d’entrée en médecine en Belgique
Tu envisages de réaliser des études de médecine ou de dentisterie à la rentrée 2023 ? Sais-tu que les modalités d’admission ont changé ? À la place de l’examen d’entrée en médecine instauré depuis 2017, un concours d’admission permettra de sélectionner les meilleurs candidats. Découvre sans attendre les raisons de ce changement et les débats qui ont animé le sujet depuis près de 25 ans.
Comment intégrer les études de médecine ou dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles ?
Les 5 juillet et 27 août 2022 ont eu lieu pour la dernière fois les sessions d’examen pour intégrer les études de médecine ou dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette modalité d’admission a été remplacée par un concours d’entrée en médecine à la suite d’un accord entre le gouvernement fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles fin avril 2022.
La fédération des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’A.R.E.S., est chargée d’organiser ce concours dont les modalités seront définies. Les textes réglementaires rédigés par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles attendent un vote du parlement.
Quelle différence entre l’examen d’entrée en médecine et le concours de médecine ?
L’examen d’entrée en médecine était constitué d’épreuves sur deux sessions d’une journée jusqu’en 2022. L’objectif consiste à tester les compétences scientifiques des candidats.
Le concours de médecine prendra effet à partir de 2023 et prendra en compte le numerus clausus. Avec un nombre de places limité à saisir, la compétition s’annonce rude et de nombreux inscrits pourraient être déçus.
Cette évolution dans les modalités d’admission en médecine répond à deux enjeux de taille :
- Offrir à tous les étudiants en formation un numéro INAMI (Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité) indispensable pour que les prescriptions médicales réalisées soient reconnues par l’assurance des soins de santé et que les patients soient remboursés ;
- Garantir la qualité de la formation reçue par les étudiants.
Le sud de la Belgique fait face à une pénurie de généralistes depuis des années. Les instances concernées espèrent que la mise en place d’un concours d’entrée en médecine inversera durablement la tendance.
Face aux tensions communautaires provoquées par ce changement, le ministère fédéral de la Santé assure que le nombre de numéros INAMI va augmenter pour les promotions à partir de 2028 en fonction des besoins.
Quels problèmes pose le concours de médecine pour les étudiants belges et étrangers ?
Respect des quotas INAMI et diplômés en droit d’exercer
Selon Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, le concours d’entrée en médecine ne sera pas plus sélectif que l’examen en place depuis 2017. Les estimations laissent à penser que la première édition du concours d’entrée en médecine 2023 devrait permettre l’admission de 908 étudiants, soit 790 en médecine et 118 en dentisterie. À savoir, seuls 869 lauréats ont été proclamés à l’édition 2022.
Notons que ces 869 lauréats ont commencé une formation de 6 ans qui les mènera en 2028 à se partager 744 numéros INAMI pour les médecins et 106 pour les dentistes. En tenant compte des abandons en cours de route, aucun excédent de diplômés ne devrait impacter les quotas d’INAMI des promotions suivantes, comme ça a parfois été le cas.
Impact sur les non-résidents
Alexandre Legrand, doyen de la faculté de médecine et pharmacie à l’université de Mons, a confirmé que les étudiants français qui affluent massivement en Belgique pour préparer leur cursus de médecine seront impactés par ces changements comme tous les autres étudiants.
Par contre, le quota d’étudiants non-résidents lauréats acceptés en sciences médicales et dentaires passe en 2023 de 30% à 15% pour chaque filière. Ceci pour combattre de possibles pénuries liées au départ de praticiens qui quittent le territoire au terme de leurs études.
Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de remplacer le célèbre examen d’entrée en médecine ?
La question de la sélection et du concours d’entrée en médecine fait couler beaucoup d’encre depuis près d’un quart de siècle.
1996 : un quota maximal de médecins
Tout a commencé en 1996. La coalition rouge fixe alors un nombre maximal de médecins agréés par l’INAMI pour réduire la surprescription médicamenteuse et limiter ainsi les frais de santé.
Dès 1997, la Flandre met en place un examen d’entrée qui a été transformé en concours de médecine il y a plusieurs années pour se conformer à la législation.
À la même époque, la zone francophone refuse de filtrer les candidats dès l’admission pour réduire les inégalités et préfère attendre la fin de la troisième année pour faire un tri.
Malheureusement, ce mécanisme met sur le carreau des étudiants ayant investi trois années dans un cursus qu’ils ne pourront pas terminer. Cette solution est abrogée. Du coup, intégrer un parcours de médecine dans le sud du pays devient accessible à tous.
2005 : des tentatives de sélection infructueuses
Dès 2005, une autre tentative de sélection est mise en place à l’issue de la première année. Le résultat est sensiblement le même : des milliers d’élèves échouent au concours et doivent chercher un plan B pour leurs études. Cette solution est également abrogée en 2008.
Le nombre de candidats explose dès cette année. Pour leur permettre d’exercer malgré le numerus clausus, une partie des quotas INAMI des promotions suivantes ont été utilisés, créant peu à peu un véritable déséquilibre entre jeunes diplômés et possibilité d’exercer.
2014 : durcissement du respect des quotas par promotion
En 2014, la ministre de la Santé fédérale Maggie de Block insiste pour que les quotas soient respectés. Cette année, de nombreux étudiants se retrouvent diplômés sans possibilité d’exercer.
De nouvelles tentatives vaines sont mises en place à travers des concours, mais à nouveau des étudiants sont stoppés en cours de route.
2017 : l’examen d’entrée en médecine voit le jour
En 2017, l’examen que nous connaissons est mis en place. Pour rappel, cela fait déjà près de 20 ans que la Communauté flamande l’a instauré !
Malgré un faible taux de réussite de l’ordre de 20 %, l’engouement pour les études de médecine et dentisterie fait que le nombre de candidats se trouve bien au-dessus des quotas d’INAMI.
Après de nombreux autres échanges, le concours d’entrée en médecine tel que nous le découvrirons en 2023 le remplace.
Une sélection drastique face à l’assurance de pouvoir exercer, la recette d’un succès ? Affaire à suivre.
Comment préparer et réussir le concours de médecine en Belgique ?
Si tu souhaites intégrer les études de médecine ou dentisterie en Belgique et que cette réforme t’inquiète, la meilleure solution consiste à bien te préparer. Student Academy propose des cours préparatoires particuliers ou en groupe pour mettre toutes les chances de ton côté afin d’intégrer le précieux cursus médical.
Commence par tester tes connaissances avant de te former pendant l’année scolaire à réussir ce concours. En ligne ou en présentiel, nous te proposons des solutions qui s’adaptent à tes impératifs et à tes besoins. Se préparer dès aujourd’hui, c’est réussir demain son entrée en médecine en Belgique.
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